Hora fugit utere

Il a fallu arriver à la rivière pour que le cœur et le pas se calment.


Pour enfin entendre les gazouillis des oiseaux et le doux son de l’eau qui coule.
Au séchoir à peaux, des notes de piano s’envolent dans les airs.
Le ciel est bleu. C’est une belle journée de printemps.
Arrivée au cœur de Chevreuse, une petite halte à la boulangerie s’impose.
Quel plaisir de boire son thé au soleil.
La marche reprend par le chemin du prieuré.
Très vite, je rejoins les sous-bois.
Je garde ma doudoune. Le soleil est blanc, la lumière est diffuse.

Premières primevères. Premiers boutons d’or. Premières anémones sauvages.
Je suis le chemin que Jean Racine empruntait enfant pour se rendre aux « Petites écoles ».

Dans une clairière, je rencontre le destin d’un petit prince. Le Roi de Rome.

La nudité des arbres révèle le bourdonnement incessant de petits avions de tourisme au dessus de ma tête, et le rugissement des motos au loin sur les 17 tournants…
Je ne suis pas seule à prendre l’air ce matin.
Des chants d’oiseaux parmi tant d’autres ?
« Ouvrez ouvrez la cage aux oiseaux, regardez les s’envoler, c’est beau »

Je continue ma lente montée vers Port-Royal des Champs.

Arrivée au sommet, les arbres sont pleins de bourgeons.
J’entre dans l’enceinte du Port Royal.

Le cadre est majestueux
La jardin des simples et le verger de poirier anciens sont de pures merveilles.
Je m’attarde dans le carré de jardin médicinal.
Au centre a été disposée une grande pierre de lavenoire creuse.
De cette façon, un point d’eau approvisionne les betites bêtes de mère nature.
Autour des petis bosquets de formes et de couleurs différentes. Lierre, pivone arbustive, euphorbe, lavande, romarin, laurier noble. La consoude, l’arnica ont leur place.

Premier bain de soleil, pieds nus dans le gazon pâqueretté.
Dos à la maison des Solitaires.
Face aux cent marches.
Face à la vallée, à l’abbaye et son vivier qui brille.

Les aventures de Route à Coeur – suite

« Michael, nous t’attendions pour embarquer cette nuit vers l’Atlantide ».

Nous avons une ouverture espace-temps idéale pour être de retour avant la prochaine marée.

Le plus important pour nous y propulser est de nous rendre immédiatement dans le centre du tourbillon qui se trouve sous le voilier d’Eric.

Puis de faire un cercle en nous tenant la main.

Je suis tellement heureuse de vivre cette aventure avec vous deux.

Mon cœur bat à l’unisson des vôtres.

Nous avons le pouvoir de ramener ce qui manque à tous nos frères et soeurs aujourd’hui.

De voir l’Amour primordial devenir la valeur de tout un chacun et chacune.

Avant de partir, voici le collier de Quartz rose que nous porterons.

Il nous soutiendra dans notre passage.

Il est à la fois ressource énergétique et il nous permettra de communiquer avec tous les éléments et les Atlantiens.

L’heure du départ approche.

« Eric, Michael, des questions ? »

« Route à Coeur », dit Eric, « tu m’offres un cadeau inestimable en me permettant de parcourir ces contrées. »

Michael renchérit avec « Je suis tellement heureux de contribuer au bonheur de tous ».

Alors parés de nos colliers de Quartz Rose, nous quittons l’embarcation d’Eric.

Heureux comme de jeunes enfants, nous nous rejoignons et plongeons ensemble dans le tourbillon.

Un courant rose translucide et chaud nous emporte.

Le temps et l’espace n’existent plus.

Main dans la main, nous arrivons sur une nouvelle plage.

Le paysage est aussi celui d’une île des tropiques.

Les habitations sont légères et respirent au gré du vent.

Très vite, nous sommes entourés d’êtres très grands, dorés et souriants.

Comme la vie peut être simple.

Ils savent qui nous sommes et pourquoi nous sommes là.

Alors, ils nous accompagnent avec de chants très mélodieux.

Le chemin s’ouvre.

Nous arrivons au centre de la cité.

Les sages nous reçoivent et nous confient la table des Sages.

Plein de reconnaissance, les larmes aux yeux, Eric, Michael et moi sommes désolés de repartir sans vivre un instant de plus dans cette belle contrée.

Les aventures de Route à Coeur

Michael, un verre de rhum à la main, longe cette belle plage. Le ciel est plein d’étoiles.
Il venait de quitter le Jazz festival d’Antigua. Là-bas.
Une ambiance joyeuse et chaleureuse. La foule, la danse, les chants.
Il avait besoin de se retrouver seul. Il avait besoin de marcher pieds nus. Les pieds dans l’eau.

La musique n’est maintenant plus qu’une rumeur au loin.
Il avance vers la lune, les pieds dans l’eau.
Il se sent bien et admire ce paysage éclairé par la lune.
Il respire le calme de cette douce nuit.
La plage de sable devient galets.
Il entre dans une petite crique où se trouve une unique embarcation.
Elle tourne au gré d’un tourbillon de houle croisée.

Michael reste bouche bée.
Ce phénoméne est incroyable.
A-t’il bu trop de rhum ?
Alors, il décide de rejoindre cette embarcation.
Il nage. Pas très longtemps, ma foi.
C’est une embarcation ancienne tout en bois.

Après deux tentatives, il monte dedans.
Tout est calme. Elle semble abandonnée.

Michael entre dans la cabine ouverte.
Eric sourit et dit « Michael, je t’attendais.
Route à Coeur aussi. »
Je décidais de les prendre pour équipiers et d’embarquer avec eux dans l’aventure.

Gribouiller

à l’infini les yeux fermés

C’est me relier à mon Moi.

M’arrêter, pauser, me reposer,

Me détacher de cette course effrénéee,

De mes programmes, personnages et mises en scène.

Faire le vide, cheminer, m’évader.

Danser la Lune et le Soleil,

Déposer mes armures ,

Avoir le courage d’être Moi.

M’abandonner,

M’apprécier,

Me regarder affectueusement.

Vivre la douceur d’être Moi.

Accueillir ce que je suis,

Révéler mes forces, mes failles et les blessures,

Laisser émerger

Grâce et disgrâces.

Retrouver l’inconscience et l’insouciance.

Me calmer, m’accepter en totalité.

Ecouter les battement de mon cœur ,

M’émerveiller et jouer la vie.

Laisser vibrer mes entrailles,

Accueiller mes vagues d’émotions,

Transmuter le noir parfait en couleur pleine de pep’s.

Ma main groggy libère le crayon.

Tout s’oublie,

Tout commence.

Je baille de contentement.

Ikigai rue Saint-Anne

Rue Saint-Anne.

Je m’engouffre dans la superette japano-coréenne.

Je souris.

La musique est super vitaminée!

Mon OVNI et mon Zoom dans la poche, le voyage continue.

Je retrouve les saveurs perdues :

Salade d’Hijiki, jus d’Aloe Vera, Ume, Sake …

Konnyaku ダイエットをしていますか?

Je suis sage.

Je ne regarde plus tous les rayons de curry, bonbons, mochis…

Je choisis uniquement des ingrédients pour une dinette saine.

De désir de pollen

Tout juste sortie de l’hibernation.

Je puise une bouffée d’optimisme chaque jour avec Satish Kumar.

Je recommence à marcher au gré du vent.

Le nez au ciel, la tête devissée.

Telle une abeille,

De désir de pollen,

En désir de miel.

Je cherche les fleurs de Georgia O’Keeffe..

Mais où sont elles ?

Je croise la tout juste ébauchée fleur de châtaigner,

Des roses asséchées,

Des Géranium empotées,

Primevères et  pensées taillées au cordeau.

Je suis attirée soudain par une musique douce,

puis par les mousseux pétales translucides et délicats,

aux tons lumineux et vibrants d’un kimono de soie.

Le parfum sucré et poudré m’enivre déjà.

Plus je me rapproche du coeur,

Plus je me détends,

la chaleur se diffuse dans tout mon être,

ma peau s’halitueuse,

l’air se densifie comme au sauna,

Goutte à goutte

Mon corps se souvient.

Graines de Satishfaction

Quelle belle journée de printemps !
Le ciel est bleu.
Le ciel est sans nuages.
C’est un temps idéal pour se promener.


Aujourd’hui je suis d’humeur pastelle.
Une envie de batifoler.
Une envie de prendre mon temps.
Une envie de prendre les chemins de traverses.
Bras dessus, bras dessous, je pars avec Paul. Klee.
La terre vibre.

Chaque pas sonne une note particulière.
Chaque pas résonne une couleur.
Quel jeu charmant !
La musique, ici et maintenant, s’écrit.
Tendre vert bourgeon, rose sakura, jaune bouton d’or, jaune pissenlit, jaune papillon, rouge coccinelle puis timide violette violette.


La mélodie du bonheur se déploie dans les airs.
C’est sucré et doux.
Tout m’emplie de joie.
Je hume cet air et continue mon chemin.